Le gouvernement a confirmé hier que les prix de l’électricité augmenteront cet été. D’après les informations publiées dans la presse, EDF projetterait de demander une hausse de 30% des tarifs entre 2011 et 2015. Même si ce projet scandaleux a été démenti par l’entreprise et le gouvernement, il révèle bien l’intention de pressurer encore plus les consommateurs. La CNL exige que l’Etat s’oppose à toute hausse et redevienne garant de ce droit essentiel qu’est l’accès de tous à l’Energie.
Cette nouvelle flambée des prix de l’électricité va faire basculer toujours plus de ménages dans la précarité énergétique. Ce ne sont pas les tarifs sociaux de l’énergie qui les aideront car les critères d’obtention sont bien trop restreints pour que tous les ménages concernés puissent en bénéficier.
Après des hausses successives, de mauvais coups vont encore frapper les consommateurs dans les mois et les années à venir avec la loi portant sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (NOME). Censée être bénéfique aux consommateurs, elle est, en fait, en train d’organiser la hausse des prix. Par ailleurs, dans le cadre du plan Grenelle, les consommateurs vivant dans le logement social sont obligés de participer au financement des travaux d’économie d’énergie. Mais, avec explosion des tarifs de l’énergie, ils ne bénéficieront jamais de réelles baisses de leurs factures.
Pour la Confédération Nationale du Logement, le bilan de la privatisation du secteur de l’énergie et l’ouverture à la concurrence est catastrophique car elles n’ont fait que renforcer les inégalités d’accès à l’énergie, un bien de première nécessité.
Il est tout autant scandaleux que l’Etat permette aux actionnaires d’EDF de s’enrichir toujours plus, au détriment des intérêts des consommateurs.
Face à l’explosion des tarifs engendrant toujours plus de précarité énergétique, la seule solution pour la CNL est de revenir à un service public de l’énergie avec un Etat garant de la stabilité tarifaire.
La CNL demande :
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Un véritable service public de l’Energie.
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Le gel des loyers dans tous les secteurs locatifs.
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La revalorisation de 25 % des aides personnelles et la prise en compte dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives.
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La construction annuelle de 180 000 logements locatifs véritablement sociaux.
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L’arrêt de toutes les saisies, expulsions, coupures d’eau, de gaz et d’électricité.
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La garantie et l’amélioration du statut d’occupation des locataires.
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La mise en oeuvre d’un Service public national et décentralisé du logement et de l'habitat.